Lancée au lendemain de la pandémie et des confinements par Violette Soriano et Flavie Soldan, la marque Belles Sœurs (ce qu’elles sont dans la vie), dédiée à une cosmétique premium de soins éco-conçus, s’est installée en quelques mois sur le marché français par le biais d’un réseau d’ambassadrices, en vente directe.
Les fondatrices, formées à l’industrie de la beauté et du luxe pour avoir contribué au lancement de la marque de maquillage La Bouche Rouge, souhaitaient pour leur nouvelle entreprise, aborder une nouvelle façon de consommer dans un contexte post covid.
« Nous avions envie de trouver un modèle différent, fidéliser les clientes avec une posture de conseil qui nous permette de prendre le temps d’expliquer un produit », confie Violette Soriano. « La vente directe nous a semblé être un modèle intéressant à plusieurs égards, en lui apportant un positionnement plus moderne avec une identité de marque au goût du jour, une digitalisation des modes de distribution, et en réinventant l’atelier à domicile pour en faire une expérience qualitative et pédagogique », poursuit-elle.
Ambassadrices et réseaux sociaux
À la gamme de quatre produits, deux crèmes et deux sérums, formulés jusqu’à 99% d’ingrédients d’origine naturelle, deux accessoires, un gua sha et un gant exfoliant, et depuis peu, un nouveau rituel double nettoyage, s’ajoute la conviction d’ambassadrices passionnées.
« Nous avons une centaine de consultantes réparties en France. 95% ont déjà un travail à temps plein, pour la moitié dans l’univers du bien-être, des esthéticiennes, facialistes ou des coiffeuses par exemple, les autres sont infirmières, étudiantes ou commerçantes. Elles développent leur activité avec Belles Soeurs parce qu’elles ont envie d’avoir un pied dans le bien-être et/ou elles ont besoin d’un complément de revenu, certaines vont jusqu’à 1000 euros par mois. Elles trouvent aussi parfois une reconnaissance qu’elles n’ont pas forcément dans leur parcours professionnel », indique Violette Soriano.
Ces consultantes sont rémunérées d’une commission de 30% sur les commandes qu’elles passent sur leur application Belles Soeurs et bénéficient d’une formation initiale puis en continu selon leurs besoins, par deux coachs à temps plein.
Ces ambassadrices déploient la visibilité sur leurs réseaux sociaux, en rendez-vous personnalisés et bien sûr au cours d’ateliers, organisés la plupart du temps chez une connaissance qui invite son réseau d’amies.
« Nous connaissons toutes nos consultantes, il y a des formations toutes les semaines. L’aspect humain de ce métier de la vente directe est exceptionnel », note l’entrepreneuse qui prévoit de tripler le nombre d’ambassadrices d’ici la fin de l’année.
Synergie formule et automassage
« Le propre de ce modèle c’est le bouche à oreilles, il nous a permis de développer à la fois notre réseau de consultantes et de clientes », poursuit la co-fondatrice. Ce réseau interhumain est très puissant, selon elle, « à condition que les produits soient irréprochables en termes de qualité et de positionnement prix ». C’est un peu « le bon plan que l’on se donne entre copines, les consultantes sont avant tout des clientes archi convaincues ».
Les produits, fabriqués en Bretagne et formulés avec un taux élevé de naturalité, s’associent à une gestuelle d’automassage et de drainage. La découverte de la gamme passe par un rituel bien être personnalisé dispensé par la consultante. Le volet humain prend son sens au cours de ces ateliers, rendez-vous conviviaux d’une heure et demie au cours duquel l’animatrice délivre sa Masterclass.
« Ce qui fonctionne dans notre proposition de marque c’est l’alliance de la formule avec un protocole de gestuelle inspiré des rituels des facialistes, notamment avec un sérum et le Gua Sha. Il y a cette idée d’apporter plus qu’un produit cosmétique en se positionnant sur le bien-être et la santé hormonale des femmes », précise Violette Soriano.
Croissance à deux chiffres
Au terme d’une première année bouclée sur des objectifs atteints en termes de recrutement et de chiffre d’affaires, Violette Soriano et Flavie Soldan confortées par un taux de réachat élevé, plus d’une cliente sur deux, ambitionnent une croissance à deux chiffres pour leur seconde année d’activité.
Conquises par ce mode de distribution, elles prévoient de poursuivre le développement du réseau d’ambassadrices. Côté produits, de prochains lancements de cures de compléments alimentaires sont prévus pour le mois prochain.
« La marque n’est et ne sera accessible QUE via les consultantes beauté et sur notre site. Le modèle de la vente directe est largement validé. Dans certaines zones c’est un moyen pour les femmes de se retrouver pour un moment convivial sans obligation d’achat, avant un apéro par exemple, de se poser, de prendre soin de soi, d’avoir le conseil et le suivi, c’est une expérience bien plus agréable qu’en boutique », conclut Violette Soriano.