Le groupe américain de cosmétiques et de parfums Coty a annoncé mardi 20 août des ventes en hausse de 10% pour son exercice décalé 2023/2024 même si son bénéfice net a été divisé par 6,5 pour cause de base de comparaison défavorable.
Le chiffre d’affaires a atteint 6,1 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros) porté par le haut de gamme (+13%) et à un degré moindre par les produits grand public (+6%), selon un communiqué.
En revanche, le bénéfice net est tombé à 76,2 millions de dollars (contre 495 millions pour l’exercice précédent), souffrant d’une base de comparaison défavorable. Un an plus tôt, les profits avaient été gonflés par la cession de la licence Lacoste reprise par le concurrent Interparfums, et par la vente des parts dans le groupe Wella.
Le bénéfice net 2023/2024 a également été pénalisé par un effet comptable lié à la baisse des actions du groupe.
Pour l’exercice 2024-2025, Coty prévoit une croissance du chiffre d’affaires de 6 à 8% en données comparables pour l’année 2025. Cela marquerait un léger ralentissement par rapport à l’exercice écoulé d’une hausse de 11% des ventes en comparable.
« Nous sommes confiants dans notre capacité à réaliser une nouvelle année de croissance conforme à nos objectifs à moyen terme », déclare la directrice générale, Sue Nabi, citée dans le communiqué.
« On a une très belle année » 2023/2024, s’est félicité le directeur financier de Coty, Laurent Mercier, auprès de l’AFP. « Cette croissance repose sur nos deux divisions : la division Prestige qui fait +14% (en données comparables, NDLR) et la division Grand Public qui fait +6%. C’est important d’avoir ce bon équilibre », selon lui.
« Sur le 2e semestre, il y a un impact Lacoste puisqu’on a rendu la licence mais c’est un impact qu’on a su compenser par les autres activités notamment dans la section Prestige où Burberry Goddess a été le plus gros succès de Coty dans l’histoire du groupe en terme de lancement de parfum », a détaillé le directeur financier.
« La croissance est aussi sur nos trois régions », a ajouté Laurent Mercier. « Le continent américain, l’Europe-Moyen Orient-Afrique et l’Asie Pacifique sont tous sur des croissances de l’ordre de 11% », a-t-il détaillé.
Contrairement à ses grands concurrents, L’Oréal et Estée Lauder, le groupe Coty n’est pas touché par le ralentissement du marché chinois. « La Chine pour nous est un petit pays qui ne représente que 3 à 4% de notre chiffre d’affaires », selon M. Mercier.
La Chine « est plus une opportunité puisque cela reste un des plus gros marchés de la beauté », a-t-il dit.