La vague des fusions et acquisitions se poursuit dans le secteur de la parfumerie, dans un contexte où les géants mondiaux cherchent à consolider leur portefeuille d’ingrédients naturels.
Firmenich vient ainsi d’annoncer la signature d’un accord avec la société de gestion de placements First Eagle Investment Management en vue d’acquérir la participation détenue par ses clients dans la maison grassoise Robertet, au prix de 683,30 euros par titre. Soit environ 17% du capital [1].
« Firmenich a le plus grand respect pour Robertet, ses valeurs familiales, sa vision à long terme et son savoir-faire de pointe en matière d’ingrédients naturels », explique Patrick Firmenich, Président du Conseil d’Administration de l’entreprise suisse. « Cette prise de participation traduit l’engagement de Firmenich d’accompagner sur le long terme la croissance de Robertet ».
« Avec son portefeuille de produits d’origine naturelle pour la parfumerie, les arômes et les ingrédients, Robertet est idéalement positionné pour répondre à la demande croissante des consommateurs pour plus de naturalité », ajoute Gilbert Ghostine, directeur général de Firmenich. « Cet investissement dans l’un des leaders du naturel s’inscrit parfaitement dans la stratégie de notre groupe à moyen terme ».
Firmenich a précisé être prêt à demeurer actionnaire minoritaire passif et de long terme de Robertet aux côtés de la famille Maubert, mais aussi être disposé à « discuter amicalement d’une éventuelle augmentation de sa participation » tout comme à « construire une collaboration plus étroite afin d’accompagner le succès à long terme de la société ».
Toutes les options sont donc ouvertes du côté de l’entreprise genevoise, y compris donc une prise de contrôle de Robertet.
Conformément aux règlementations françaises en vigueur, Firmenich a déposé une déclaration de franchissement de seuil et d’intention auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
En 2018, Robertet a réalisé un chiffre d’affaires de 525 millions d’euros, en progression de 4,2% par rapport à 2017. À l’heure où nous publions cet article, l’entreprise française n’avait pas encore réagi à cette prise de participation.