Trois ans après son entrée dans la galaxie du groupe Yatsen, Galénic affiche des résultats engageants, avec une multiplication par six de son chiffre d’affaires en 2024. Par ce rachat effectué en 2021, l’investisseur chinois, propriétaire de la marque de maquillage Perfect Diary (完美日记), souhaitait entrer dans l’univers du skin care haut de gamme.
« Yatsen est un groupe peu connu en Europe mais très influent en Chine, grâce à la révolution qu’ils ont opérée dans le maquillage avec Perfect Diary », explique Sarah Michel-Stevens, Directrice Générale de Galénic Cosmetics Laboratory.
« Pour entrer dans l’univers du soin haut de gamme, ils souhaitaient acquérir une marque exclusivement française garantissant une qualité 100% made in France non seulement pour les consommateurs chinois mais aussi pour le marché mondial. Nous avons toujours gardé cet ancrage uniquement français ».
Le groupe Pierre Fabre reste actionnaire de la marque assurant ainsi la continuité de l’expertise française et l’héritage de Galénic, tout en bénéficiant des moyens et de l’approche du groupe Yatsen.
Un investissement scientifique et technique
Toujours basée à Toulouse, Galénic a créé son propre centre de R&D et confie sa production à un prestataire basé dans l’hexagone.
« Tous les développements se font dans notre centre de recherche avec des équipes dédiées dans chaque domaine, formulation, essais cliniques, règlementaire, etc. Nous investissons aussi beaucoup dans la science et la recherche en collaborant avec des institutions prestigieuses comme l’Hôpital Saint Louis à Paris et le CNRS. Nous sommes convaincus que le progrès en matière de science et d’innovation repose sur un travail collectif », ajoute la dirigeante.
Un investissement qui se voit illustré par la création en septembre 2023 d’un Fonds de Recherche en Dermatologie, destiné à élever les standards de connaissance dans ce domaine et à récompenser les projets de recherche les plus innovants en dermatologie.
En 2021, Galénic a lancé sur le marché la gamme de soins Galeniceuticals, dont le premier produit concentré à 20% en vitamine C est rapidement devenu un bestseller. Aujourd’hui, la marque s’apprête à proposer une nouvelle génération de produits à base de vitamine A et de rétinol, fruit des collaborations et investissements scientifiques, et reflet de ses engagements.
Gagner de nouvelles parts de marché
Fleuron de la cosmétique française depuis 45 ans, Galénic a su conquérir le marché chinois par son positionnement haut de gamme et scientifique, en s’appuyant principalement sur le circuit online, selon le modèle économique développé par Yatsen. La marque ambitionne aujourd’hui de s’imposer comme un acteur mondial en augmentant sa visibilité via une présence physique dans des points de vente stratégiques à travers le monde.
« La Chine est aujourd’hui le plus grand marché du luxe dans le monde, et il reste crucial pour nous. Nous prévoyons de renforcer notre position dans ce pays en pénétrant de nouveaux canaux de distribution, tout en explorant activement les opportunités sur d’autres marchés internationaux dynamiques, où la demande pour les produits de luxe est en pleine expansion », déclare Sarah Michel-Stevens.
Au-delà de la consolidation du marché chinois, la stratégie de croissance de Galénic repose donc sur une diversification de la distribution avec des projets d’ouverture de flagships, de corners en grands magasins de luxe, ainsi que l’implantation en travel retail.
La directrice générale annonce d’ailleurs l’ouverture d’une première boutique d’ici la fin 2024, sans encore en préciser l’emplacement.
« Grâce au business model innovant de Yatsen et aux ressources mise à notre disposition, nous avons pour ambition de faire de Galénic une marque de cosmétique mondiale, en combinant notre héritage français et notre capacité à innover », conclut Sarah Michel-Stevens.