Le géant britannique de l’hygiène, des cosmétique et de l’alimentation a annoncé jeudi 24 octobre un chiffre d’affaires stable sur un an au troisième trimestre, malgré des volumes en augmentation, alors que les hausses de prix ont continué à ralentir sur le trimestre.

"Nous avons enregistré un quatrième trimestre consécutif de croissance améliorée des volumes", a salué dans un communiqué le directeur général Hein Schumacher, ajoutant que "la croissance des prix a continué de se modérer, conformément à nos attentes".

Le groupe commercialise des produits de grande consommation dans le secteur de l’hygiène et des cosmétiques — Dove, déodorants Axe et Rexona, dentifrices Pepsodent, soins visage Paula’s Choice, soins corps Vaseline –de l’alimentation — soupes Knorr, glaces Ben & Jerry’s – et des produits ménagers.

Unilever a publié un chiffre d’affaires de 15,2 milliards d’euros sur la période. Dans le détail, le chiffre baisse dans ses divisions "soins personnels", "maison" et "nutrition", mais augmente pour "beauté et bien-être" et surtout "glaces" (+8,1%) - dont le groupe a pourtant annoncé vouloir se séparer.

Fonds activiste

Sous pression pour améliorer les performances, notamment de la part de l’investisseur activiste et milliardaire américain Nelson Peltz, qui siège au conseil d’administration depuis 2022, Hein Schumacher avait dévoilé un nouveau plan stratégique, il y a un an. Il compte relancer la performance du groupe en se focalisant sur 30 marques "motrices", qui représentent conjointement 70% des recettes de l’entreprise.

Puis en mars, Unilever avait annoncé vouloir se séparer de sa division glaces (qui compte les marques Ben & Jerry’s ou Magnum notamment) et lancer pour doper ses marges un plan d’économies prévoyant 7.500 suppressions d’emplois, soit près de 6% des effectifs.

"Nous en sommes encore aux premiers stades de la transformation de nos performances" qui consiste à "faire moins de choses, mieux et avec un impact plus important", a indiqué M. Schumacher, disant "commencer à voir l’impact positif" de son plan.

L’inflation ralentit

Unilever "a réalisé de réels progrès dans ses activités. Cela se reflète dans les ventes légèrement meilleures que prévu du troisième trimestre", a réagi Russ Mould analyste chez AJ Bell.

Pour autant le groupe constate aussi "un ralentissement des hausses de prix. Cela explique pourquoi l’entreprise s’attend à un ralentissement global de la progression des marges au cours du second semestre", a-t-il prévenu.

Unilever, qui ne publie son résultat que deux fois par an, avait enregistré un bénéfice net en légère progression au premier semestre, là aussi grâce à une augmentation des volumes de vente qui dopait ses marges dans un contexte de ralentissement des hausses de prix.

Le groupe a par ailleurs annoncé au début du mois la cession au groupe Arnest, le plus grand fabricant russe de cosmétiques, de ses actifs en Russie, dont le maintien depuis le début du conflit en Ukraine était pointé du doigt par Kiev et des ONG.