Le laboratoire Boiron, qui débute les discussions avec les représentants du personnel sur son plan de restructuration, a annoncé jeudi la nomination d’un nouveau directeur général.
À compter du 1er janvier 2025, Pascal Houdayer succèdera à Thierry Boiron, 63 ans, comme directeur général, selon un communiqué du groupe spécialisé dans l’homéopathie.
M. Houdayer a accumulé plusieurs expériences de directeur général dans le secteur des cosmétiques, chez Orveon Global (Laura Mercier, bareMinerals, Buxom) ou encore chez Naos (Laboratoire Dermatologique Bioderma, Institut Esthederm, Etat Pur) et Henkel Beauty Care. Il a également siégé au Conseil d’Administration d’Inula (Pranarom, Biofloral, Herbalgem), dont il était devenu Président.
Ce changement de gouvernance s’ajoute à ceux opérés cet été.
En juillet, Thierry Boiron, alors président du groupe, avait été nommé directeur général et remplacé à la présidence par Anabelle Flory-Boiron, 3è génération à la tête de l’entreprise familiale.
Thierry Boiron passe ainsi le relais dans le domaine opérationnel mais il continuera de peser dans "l’ensemble des orientations et décisions stratégiques" en tant que président de la société Boiron Développement, entité qui détient Boiron SA, dont M. Boiron est aussi directeur général délégué.
Par ailleurs, le groupe débute ce jeudi "les discussions avec les représentants du personnel" sur son plan de restructuration annoncé en novembre, qui prévoit 145 suppressions de postes dont 117 pourvus, selon une porte-parole jointe par l’AFP.
Aucune fermeture de sites ne va intervenir "avant juin", a-t-elle ajouté.
Selon le projet, quatre établissements de distribution à Clermont-Ferrand, Dijon, Reims et Sophia-Antipolis, doivent fermer, entraînant la suppression de 73 postes.
En outre, la suppression de 40 postes est envisagée au sein des établissements de distribution de Bordeaux, Marseille, Nancy, Nantes, Rennes, Toulouse, Tours, ainsi que 32 postes dans la visite médicale.
Le laboratoire, fondé en 1932 par les frères Jean et Henri Boiron, avait déjà supprimé plus de 500 postes en 2021 après la décision de dérembourser totalement l’homéopathie prise par le gouvernement français.
Propriétaires des marques Dermoplasmine et Homéodent, l’entreprise a cherché à plusieurs reprises à renforcer ses positions dans le secteur des cosmétiques. En janvier 2022, elle annonçait ainsi l’acquisition d’ABBI, une entreprise spécialisée dans la création de soins cosmétiques individualisés grâce à l’intelligence artificielle, avant de lancer en septembre 2023 une gamme de soins à base de CBD commercialisée dans le circuit pharmaceutique.